Entre 1906 et 1909, le chantier de construction permet d'édifier un ouvrage en forme de trapèze. Le fossé est défendu par deux coffres simples et un coffre double. Ils sont reliés au fort par un passage souterrain et entre eux, par une galerie ménagée dans la contrescarpe bétonnée.
L'escarpe est simplement talutée, et une grille défensive renforçait le dispositif. À l'arrière de l'ouvrage, la disposition est inversée permettant ainsi de n'offrir aucune prise aux tirs ennemis.
Les dessus du fort sont extrêmement simplifiés et un parapet dessine une crête d'infanterie uniforme autour d'un massif central constitué par le casernement. Ce dernier est compact et fonctionnel.
Constitué par des chambrées de 78 hommes, par les chambres des sous-officiers et officiers, il comprend toutes les commodités pour la vie de la garnison, magasins, cuisines et même un four à pain. En 1912, le fort est équipé d'une centrale électrique.
Garnison et armement en 1914
Le fort comprend deux tourelles de 75 placées chacune dans un angle afin de remplir leur mission de flanquement en direction des forts voisins. Cette artillerie sous tourelle procurait à l'ouvrage une puissance importante. Trois observatoires assuraient la conduite du tir. Pour les feux d'infanterie, deux tourelles mitrailleuses (no 36 et 65) placées également aux angles permettaient de couvrir les abords.
• 1 compagnie d'infanterie (167e régiment d'infanterie).
L'ouvrage disposait de 308 places protégées dans les casemates.
• 138 artilleurs (6e régiment d'artillerie à pied).
Outre l'armement sous tourelle, 4 canons revolvers et 4 canons de 12 culasse pour la défense des coffres.
Le centre de résistance
Le fort forme le réduit d'un centre de résistance dont l'enveloppe est constituée par l'ouvrage du Bas-du-Chêne, l'ouvrage Est du Vieux-Canton, l'ouvrage de la Nibarde, l'ouvrage ouest du Vieux-Canton.